Manifestation festive et familiale de soutien au Relais Montagnard
Manifestation festive et familiale de soutien au Relais Montagnard
Ce combat n’est pas uniquement celui du Relais. Il est celui de toutes celles et ceux qui aspirent à un monde meilleur, de toutes celles et ceux qui s’engagent pour que des territoires comme le nôtre revivent, de toutes celles et ceux qui croient qu’une autre façon de vivre ensemble est possible !
Les dernières nouvelles
Les dernières nouvelles
Des nouvelles du front
Des nouvelles du front en Vallée du Biros
Ça paraît absurde, révoltant, injuste, mais c’est le choix des élu.e majoritaires de Bonac portés par Madame le Maire. Plus que jamais, le Relais Montagnard est en danger ! Mais la lutte s’organise!
chronologie des interactions avec la mairie
Chronologie des interactions avec la Mairie de Bonac-Irazein
Décembre 2019 : Après 6 mois d’une conciliation entre le Relais et son voisinage à l’initiative de la Mairie de Bonac, le conseil municipal valide le déplacement des activités estivales du Relais Montagnard sous chapiteau sur une parcelle appartenant à la commune. Quelques semaines plus tard, Madame le Maire, alors candidate à sa réélection, signe une convention de mise à disposition de ladite parcelle.
Mars 2020 : En réunion publique de campagne électorale, l’équipe de Madame le Maire mentionne: « On veut rassurer sur un point. Un bail de long terme sera bien proposée à l’équipe actuelle du Relais Montagnard ».10 Juillet 2020 : Lors d’un conseil municipal, la mairie décide de poser son préavis pour la non reconduction de notre convention précaire au 15 octobre 2020 avec comme objectif explicite de « travailler sur un projet de bail commercial pour l’Autruche Volante ». Nous exprimons notre crainte de nous retrouver dans une situation encore plus précaire, mais il nous est demandé de « faire preuve de confiance ».20 Juillet 2020 : La mairie envoie une invitation pour une réunion de travail « sur le contrat de bail commercial, en présence souhaitée des membres représentants de l’association ‘L’Autruche’, des membres du conseil municipal et de Mr Macau (juriste) ».21 Aout 2020 : La mairie annule la réunion sous prétexte que le juriste « n’est finalement pas disponible » et informe: « Nous sommes dans l’attente de ses nouvelles disponibilités pour revenir vers vous avec de nouvelles propositions, car sa présence nous semblait à tous essentielle à la productivité de cette réunion de travail ».27 Aout 2020 : En conseil municipal, Madame le Maire dresse un bilan catastrophique de notre activité estivale. Elle mentionne notamment que « des gens ont déféqué dans les jardins privés à plusieurs reprises » et appelle de ses voeux un bilan et une remise à plat de notre offre culturelle et de service. Madame la première adjointe cite en exemple le fait que nous ne vendons pas de « Coca Cola ».12 Septembre 2020 : Opération massive de contrôle des services de l’Etat à Bonac. L’inspection du travail, les douanes, les stupéfiants, le service hygiène de la DDCSPP, les finances publiques, le cabinet du préfet, le substitut du procureur, concluent « qu’aucune infraction grave n’a pu être constatée » sur le site du chapiteau et au Relais.18 Septembre 2020 : Lors d’une réunion, Madame le Maire annonce à l’Autruche Volante et aux conseillers municipaux présents qu’une partie des élu.es s’est réunie et a décidé ce qui suit: i) Il n’y aura plus de chapiteau à Bonac. ii) Il n’y aura pas de bail commercial « car ce n’est pas possible ». iii) La mairie souhaite un contrat sous la forme d’une délégation de service publique lui permettant de définir un « projet adéquat pour Bonac ». iv) Une fois le contrat rédigé, un appel d’offre sera passé et « l’Autruche Volante pourra, si elle le souhaite, postuler ». v) Le Relais fermera dans tous les cas le 14 Octobre car « ce contrat ne sera pas prêt ».
Vous souhaitez nous soutenir ?
Vous souhaitez nous soutenir ?
1) Envoyez un mail à la Mairie de Bonac pour nous soutenir.
Déjà plus de 200 courriers! Un mail type et toutes les infos concernant cette démarche ici ! On a notamment besoin des soutiens de personnes morales (associations, entreprises, collectifs, institutions).
2) Pour les ariégeois.es notamment, envoyez un mail à votre Maire, à vos élu.es, aux élu.es de l’intercommunalité, aux députés que vous connaissez en leur demandant de soutenir le Relais Montagnard de Bonac-Irazein et de rentrer en contact avec le Maire de Bonac.
Pour que notre lutte progresse, il faut qu’elle s’immisce dans la vie politique des autres communes. Si le Relais sert l’intérêt général, l’enjeu est aussi de savoir comment vos élu.es se positionnent par rapport à cette cause.
3) Si vous avez des contacts de journalistes, d’élu.es hauts placés, mais aussi des compétences particulières que vous pensez pouvoir mettre au profit de cette lutte, n’hésitez pas à nous écrire à « contact@autruche-volante.org« .
4) Libre à vous d’exprimer votre soutien à votre manière: action locale, pancarte, vidéos, etc.
5) Surtout, surtout, diffusez les infos concernant notre lutte au plus grand nombre !! Pour cela divers outils : le [communiqué], notre [page FB], ou encore notre [site internet].
Communiqué de Presse
[Communiqué de Presse ]
Faut-il fermer le Relais Montagnard ?
Samedi 12 Septembre. C’est une de ces journées paisibles dans la vallée du Biros quand, sous un ciel d’azur, les montagnes imposent le calme et la sérénité. Ce soir au Relais Montagnard de Bonac-Irazein, c’est la clôture d’une saison estivale sous chapiteau. Et quelle saison ! Deux mois et demi de concerts et spectacles, plus de 90 artistes accueillis, 7000 repas servis, et un public toujours aussi éclectique. Jeunes et moins jeunes, familles, habitant.es de toute l’Ariège, vacancier.es, randonneurs et randonneuses. Alors que le monde devait s’arrêter au printemps, notre message à nous résonnait dans toutes les vallées : la vie doit continuer et le Relais Montagnard compte bien y participer !
Ce samedi à 17h50, plus de 30 représentants des services de l’État sont venus contrôler le site du chapiteau et le Relais Montagnard. Sur réquisition du procureur de la République, répondaient à l’appel le directeur de cabinet de la préfecture, le substitut du procureur, le groupement de gendarmerie de l’Ariège, les militaires du PSIG de Foix et de la compagnie de Saint-Girons, l’équipe cynophile du PSIG de Colomiers, les douanes d’Ax-Les-Thermes, le service de sécurité sanitaire de l’alimentation à la DDCSPP, la brigade de contrôle et de recherche de la DGFIP, le service de l’inspection du travail de la DIRECCTE. Contrôle d’identité de toutes les personnes présentes, recherche de stupéfiants jusque dans les dortoirs de l’auberge, vérification intégrale des cuisines et du bar, interrogatoires des membres de l’équipe, tests salivaires à l’entrée du village… L’opération a duré 3h30 et s’est conclue par un debrief à huis-clos en présence de Madame le Maire. Et quand tout ce beau monde a quitté les lieux, la panique et le stress ont d’un coup laissé place au désarroi, à la tristesse et à la colère.
Nous n’avons rien contre l’idée de coopérer avec les services de l’État, rien non plus contre le fait que des lieux recevant du public comme le nôtre puissent être contrôlés. Nous reconnaissons volontiers que notre activité génère des nuisances et qu’elle ne fait pas toujours l’unanimité. Dans un contexte sanitaire où nous étions quasiment les seuls à proposer des activités culturelles, et alors que de nombreux touristes étaient présents en Ariège, nos soirées estivales ont connu une fréquentation inattendue. Mais qu’avons-nous fait de si grave pour être ainsi traités comme des criminels ?
De criminels il n’y a point. Le procès verbal de cette vaste opération de contrôle mentionne clairement qu’ « aucune infraction grave » n’a pu être constatée. Mais si notre sérieux n’est plus à démontrer auprès des services de l’État, l’avenir du Relais n’en reste pas moins incertain. Car il se trouve que cette opération tombe au moment même où nous sommes engagés dans un véritable bras de fer avec la commune de Bonac-Irazein. En quelques années, nous avons déjà signé 4 conventions, toutes plus précaires les unes que les autres. Et alors que promesse électorale avait été faite de nous proposer un bail de long terme, la majorité municipale a rompu la convention qui nous lie actuellement et a posé un préavis pour notre départ au 14 octobre prochain.
Depuis plus de 6 ans, notre association, récemment transformée en société coopérative d’intérêt collectif, oeuvre dans la vallée du Biros. Au delà de la gestion du Relais Montagnard, elle s’occupe de la cantine scolaire de la vallée, propose un programme culturel accessible à toutes et tous, anime une commission portant sur le développement touristique de la vallée, organise des séminaires étudiants sur les enjeux écologiques du territoire. Rare commerce d’une vallée qui revit peu à peu, la société coopérative a largement démontré sa capacité à servir l’intérêt général tout en développant une activité économiquement viable. Depuis son arrivée, elle a embauché plus de 25 personnes et compte aujourd’hui 6 salariés. Elle interagit avec un grand nombre de partenaires privés comme institutionnels, bénéficie du soutien de la Région, du Département, de l’État, travaille en étroite collaboration avec le PNR des Pyrénées Ariégeoises tout comme avec les universités de Montpellier et de Nanterre, livre des repas au CNRS de Moulis, et tisse de nombreux liens avec le réseau associatif local.
Alors voilà les questions que nous posons aujourd’hui : Madame le Maire, Mesdames, Messieurs les conseillers municipaux, comment se fait-il que, malgré tout notre investissement pour cette vallée, nous ne sommes toujours pas légitimes à vos yeux ?
Comment pouvez-vous nous mettre dans une telle situation de précarité ? Quel territoire voulez-vous habiter si celui-ci ne peut faire une place aux initiatives comme la nôtre ?
Si notre avenir n’est pas entre les mains de la justice, il est bel et bien entre les vôtres, celles d’hommes et de femmes élu.es pour servir l’intérêt général et celui de leurs concitoyens, pour rassembler plutôt que pour diviser. Prenez donc la mesure de vos responsabilités ! Nous voulons dialoguer et être concerté.es, nous voulons un cadre de travail sécurisant, nous voulons votre confiance, votre soutien et votre reconnaissance.
A l’heure où les logiques sécuritaires et les calculs politiciens s’acharnent à détricoter l’espoir d’un monde meilleur, ce combat n’est pas uniquement celui du Relais Montagnard. Il est celui de toutes celles et ceux qui aspirent à faire vivre leurs idéaux, de toutes celles et ceux qui, quotidiennement, s’engagent pour que des territoires comme le nôtre revivent, de toutes celles et ceux qui croient qu’une autre façon de vivre ensemble est possible !